Un film, un acteur, un studio qui m’ont marquée


GoNow Poster UK

RESUME

***

Pourquoi et comment un film, un acteur et un studio peuvent autant marquer quelqu’un.

***

Traduction d’un article écrit par Jennifer Cott et paru dans le Hollywood Journal – Soul of the Biz le 10 avril 2013.

Cliquez ICI ou sur l’image pour voir l’article original, ses commentaires et un extrait du film.


J’ai été agent artistique à Los Angeles pendant plusieurs années. Après quelques années, j’ai décidé d’arrêter ma société, d’utiliser ma connaissance de l’industrie du cinéma et mon don pour l’écriture et de les joindre en devenant critique de cinéma.

Stephen Farber m’avait enseigné à la fois la revue de films et l’avant-première. M. Farber et moi-même déjeunions ensemble une après-midi en 1996. Je lui avais dit auparavant que j’étais atteinte de sclérose en plaques et, au déjeuner, il me recommanda, si cela ne m’était pas trop difficile à supporter émotionnellement, un film d’art et essais que Gramercy Pictures sortait, appelé Go Now avec Robert Carlyle. J’avais été une grande admiratrice des films précédents de Carlyle.

Pas découragée par l’avertissement de Farber, je suis allée à une matinale de ce film, m’attendant à passer un bon moment. M. Carlyle ne m’a pas déçue. En fait, il surpassa mes espérances. Carlyle joue Nick, un joueur de football en Ecosse, qui rencontre Karen, les deux tombent profondément amoureux et emménagent rapidement ensemble. Nick commence à montrer plusieurs signes bizarres qui ne passent pas inaperçus par Karen. Au travers d’une série d’événements et par une recherche de Karen, les médecins découvrent bientôt que Nick a une sclérose en plaques. Robert Carlyle n’aurait pas pu faire un meilleur travail s’il avait eu lui-même vraiment la maladie.

Les gens dans le cinéma doivent avoir su que quelque chose se passait parce que j’étais extrêmement touchée et bouleversée et je pleurais tout mon soûl, à la fois de peur et à cause du combat courageux de Nick et aussi à cause de l’amour inébranlable de Karen. Une fois le film fini et que je me fus reprise, je rentrai chez moi pour appeler le Département Publicité de Gramercy Pictures.

Je leur demandais s’ils avaient une idée de quand le film pourrait sortir en vidéo. J’ai expliqué que j’avais une SEP, que j’avais vu le film et que j’avais été si remuée et emportée que je voulais avoir quelques copies pour les donner à ma famille et à mes amis, pour qu’ils puissent mieux comprendre ce que je traversais émotionnellement et physiquement.

Le studio fut extrêmement gentil et, comme je m’y attendais, ils ne savaient pas vraiment la date de sortie vidéo puisque que le film venait juste de sortir. Ils prirent quand même mes coordonnées et dirent qu’ils me feraient savoir dès qu’ils le sauraient. Je les remerciai abondamment et raccrochai.

Tôt le lendemain matin, je fus réveillée par la sonnerie de l’interphone de mon immeuble. Quand je répondis, ils dirent une chose que je compris comme étant « une livraison de médicaments » et je leur ouvrai. Quand le monsieur se présenta à ma porte, il me passa une grosse enveloppe volumineuse en papier kraft. Je le remerciai et, confuse, j’ai regardai fixement le paquet en me demandant quel type de médicaments cela pouvait bien être.

Je retournai le paquet seulement pour voir que l’étiquette n’était autre que celle de Gramercy Pictures. A l’intérieur il y avait deux copies VHS de Go Now ! Dans un léger état de choc, j’appelai immédiatement le bureau des Relations Publiques de Gramercy. En faisant de mon mieux pour leur démontrer toute ma gratitude, je leur expliquai qu’à Hollywood, les gens ne font simplement pas ça !

Aujourd’hui, les vidéos ont été copiées sur DVD et tiennent une place spéciale, aussi bien dans ma collection de films que dans mon cœur.

A propos de Jennifer Cott

Jennifer Cott vit à New York et a passé plus d’une décennie dans l’industrie du spectacle. Elle a étudié à l’Université de Californie du Sud (USC) après quoi elle débuta dans le domaine du film et de la télévision à l’antenne new-yorkaise d’International Creative Management. Elle retourna ensuite à Los Angeles pour rejoindre le personnel de Creative Artists Agency. Elle a également gérée sa propre société de management d’artistes pendant plusieurs années. Jennifer est un critique de film, une commentatrice et une consultante en divertissement.

3 réflexions au sujet de « Un film, un acteur, un studio qui m’ont marquée »

    1. Robert Carlyle Transcripts & Traductions Auteur de l’article

      Quel type d’informations complémentaires souhaiteriez-vous ? Voici 3 extraits sur YouTube, lisez les commentaires associés :

      Ce film n’existe qu’en VHS d’occasion et non sous-titré. Mon souhait serait qu’il soit édité en DVD avec des sous-titres en plusieurs langues parce qu’au vu de tous les commentaires qu’on peut lire un peu partout je ne peux pas comprendre qu’il dorme dans un placard car il pourrait être utile ! Et puisque les propriétaires des droits n’en font rien, ils devraient les donner à une association de malades.

      Répondre

Poster un commentaire / Write a comment